L’éducation et la formation à l’ère du digital et de l’IA

Identifier les métiers d’avenir, faire converger l’éducation avec les opportunités d’emplois dans une perspective globale.

Selon une étude récente du cabinet McKinsey, intitulée « The future of workplace » dévoilée au salon VIVA TECH à Paris, s’agissant des emplois d’avenir, trois axes émergent

1) Tout d’abord, la révolution numérique générée par l’automatisation et le développement de l’IA mettra seulement 15 ans pour bouleverser le monde du travail, contrairement aux deux révolutions industrielle et électrique qui ont respectivement impacté la société sur 100 et 70 ans.

2) De ce fait, les besoins en compétences technologiques vont exploser en croissance de 75% par rapport à ce qu’elles sont aujourd’hui. Plus particulièrement, les compétences avancées en informatique et en programmation vont augmenter de 90% d’ici 2030. Au regard de quoi, le marché demandera de moins en moins de compétences dites de « base ».

3) On verra alors naître « les cols neuf », ces personnes qui cumulent des compétences sociales et émotionnelles combinées à des compétences technologiques qui leur permettront d’occuper les nouveaux jobs sus-cités.

Réformer l’éducation : gagner en agilité

 Le secteur de l’éducation doit se réformer. 

Trois entités sont concernées ; trois entités qui doivent collaborer entre elles et coordonner leurs actions : le monde économique que représentent les entreprises, les pouvoirs politiques appelés aussi policy makers et les institutions éducationnelles et de formation

Indéniablement, l’Université doit être plus inclusive et plus diversifiée. Ceci est possible grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication et l’IA au service de l’éducation. Il suffit d’appréhender les projets novateurs de start-up spécialisées dans l’edutech comme Knewton, Area9, Didask, testWe ou openclassroom qui contribuent à repenser les modèles de formation pour l’Université. Autre perspective inspirante, les nouveaux concepts lancés par les écoles numériques qui voient le jour en Europe et aux Etats-Unis – citons à titre d’exemple l’Ecole 42 de Xavier Niel en France.

Ce sont toutes ces pistes de réflexion et d’action dont notre secteur a besoin pour relever le défi de l’employabilité de notre jeunesse, car il s’agit là non pas d’un défi ponctuel, mais d’un enjeu stratégique pour la stabilité de notre pays.

L’Université doit rompre avec la règle des 3 unités : Lieu/ Temps / Action

Le lieu, l’enseignement à distance, les cours gratuits en ligne et les nouvelles méthodes pédagogiques comme la classe inversée, contribuent à casser l’unité du lieu.

Le temps ensuite, car pour être inclusif, diversifié et permettre à tous de bénéficier d’une formation de qualité, il est nécessaire de mettre en place un « apprentissage adaptatif »

L’action enfin puisque l’enseignant n’a plus le rôle principal dans la classe en diffusant la connaissance. L’étudiant, lui en revanche le devient.

“Une Université plus inclusive et plus diversifiée”

Ceci est possible grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication et l’IA au service de l’éducation. Il suffit d’appréhender les projets novateurs de start-up spécialisées dans l’edutech comme Knewton, Area9, Didask, testWe ou openclassroom qui contribuent à repenser les modèles de formation pour l’Université.

Les nouveaux concepts lancés par les écoles numériques qui voient le jour en Europe et aux Etats-Unis – citons à titre d’exemple l’Ecole 42 de Xavier Niel en France.

Ce sont toutes ces pistes de réflexion et d’action dont le secteur de l’Education a besoin pour relever le défi de l’employabilité de notre jeunesse, car il s’agit là non pas d’un défi ponctuel, mais d’un enjeu stratégique pour l’avenir des jeunes.

Par Amina Zeghal